Avant de quitter Rabat, nous avons peu à peu commencer notre immersion marocaine avec une approche, un peu malgré nous, de l'envers du décor de la mondialisation. Nous avons pu échanger avec un jeune homme natif du Nigeria. Dans l'espoir de trouver un El Dorado en Europe ces clandestins se retrouvent dans les ports du nord de l'Afrique sans toit, sans papier et sans argent. Il n'était pas en quête de monnaie facile mais de quoi se nourrir et se vêtir, pour lui et pour ses compatriotes en galère.
Nous avons ensuite repris la route. Après un pique nique dans une oliveraie, des agriculteurs marocains ont arrêtés leur 4*4 rempli de botte de carottes pour nous en offrir une, fraîchement cueillies (elles rendent aussi les cuisses roses ?). Nous avons dormi une première nuit sur la route à l'embouchure d'une carrière et une autre nuit en haut d'une falaise qui surplombe la plage. La vue en valait la peine !
Petit déjeuner pris avec le lever de soleil, et 200 kms plus loin nous voici enfin rendu sur le lieu de notre premier contact : Laayoune.
Fahd nous accueille avec la grande gentillesse qui le caractérise. Il est le vice président de l'association Sakia El Hamra pour la renaissance féminine et pour laquelle nous acheminions des vêtements et des jouets pour enfants.
L'association Sakia El Hamra pour la renaissance féminine est une association marocaine active depuis l'an 2000 avec à sa tête une présidente très active politiquement aussi bien au niveau de cette Région du Sahara Marocain qu'au niveau du ministère de l'éducation nationale marocain. L'objectif de l'association est d'aider à lutter contre l'analphabétisme en accueillant les enfants en pré scolaire avec tout un programme de jeux pédagogues, cours d'arabe et de français. Elle s'adresse également aux femmes par le biais des cours du soir ainsi que des ateliers de couture.
La caravane repart.
Prochaine étape en Mauritanie. A bientôt.